Mon chemin de Compostelle 1/2
Départ pour Compostelle. J’ai rejoins un groupe d’amis à Bilbao.. en bus ! Vive les transports en communs ! Non pas pour sauver la planète ! Je n’ai ni cette prétention ni cette illusion médiatique, mais parce que c’est pratique, économique et au lieu de conduire ou faire la discussion (blablacar) je peux regarder les paysages, le levé du soleil et prendre l’aire de rien, le temps de méditer. Les transports en commun me sont aussi utile car mêlé à la population j’observe ce qu’on font réellement les gens, je me fais ma propre idée et non ce qu’on me montre aux médias. La plupart dorment, ou accro à leur téléphone, prennent le temps de regarder des photos sur Instagram… des photos de nature et du soleil. Beaucoup regardent aussi des vidéos amusantes et plutôt ridicules dans l’esprit de « Videos gag » il y a quelques années !
Tout en regardant le paysage je reste toujours admiratif de la nature, surtout de paysage que je ne connais pas. Bordeaux-Bilbao en bus est très agréable puisqu’on traverse les Pyrénées en longeant la mer ! Que c’est beau ! Et passant la frontière on se retrouve en Espagne… Là où les compagnies d’autoroutes, la plus part gratuites, mettent des employés aux caisses des rares péages ! Tout un état d’esprit à l’opposé de notre système économique.
Je suis parti avec de nombreux guides, en fait le minium car la priorité lorsqu’on fait Compostelle et d’obtenir un sac léger. J’en ai donc lu avant de partir. Une réflexion d’un pèlerin m’a beaucoup plu, car résume mon état d’esprit lorsque je pars en voyage ! En effet aujourd’hui il est commun de partir à l’autre bout du monde en prenant l’avion ! Ce n’’est pas cher ! Même si justement avec les paquebots de croisière, il n’y pas plus destructeur de l’environnement et pollueur ! Manger des légumes pour sauver le monde et prendre l’avion pendant ces vacances ! Voici bien ce qui résume notre état d’esprit sous les ornières des messages médiatiques culpabilisants.
Enfin bref, cette réflexion donc : Partir en voyage c’est se mettre en danger, sortir de ces habitudes, de sa zone de confort et aller vers l’inconnu… Et oui, sortir du confort de chez soi pour aller ailleurs. Même si le voyage est organisé on ne connais pas à l’avance les imprévus, les rencontres, les sensations… C’est donc imprudent mais aussi si riches d’expériences…
Préparer son sac est déjà une aventure… Imaginer ne prendre que le nécessaire pour marcher en pleine nature pendant plusieurs jours ! Sacré dilemme, remettant à jour la « Sobriété heureuse », cher à Pierre Rabhi : Prendre le nécessaire, éviter le superflu, réfléchir à ce qui est utile…
Préparer Compostelle est déjà une réflexion individuelle des plus passionnantes. La lecture d’ouvrages et d’expériences sont aussi une belle découverte de l’histoire du moyen-âge. Aller à Compostelle c’était se mettre en danger mais dans le premier sens du terme, puisque les brigands, dit les Coquillards, vous dépouillez et pouvez vous tuer si vous résistiez, et les châtelains vous taxer lors des passages des ponts.
Le pouvoir du Clergé qui dicte les règles, les conflits des souverains entre eux et la population qui rêve d’un monde meilleur… Rien n’a trop changé si ce n’est les guerres en Europe et la santé de chacun qui ce sont nettement améliorés. A lire impérativement, un témoignage sous forme de roman des plus plaisant, instructif et utile avant de partir… ou pas : JEAN-CHRISTOPHE RUFIN : COMPOSTELLE MALGRÉ MOI.
Reprenons mon histoire, me voici donc à Bilbao… ! Magnifique ville on a la tête en l’aire a admirer l’architecture. Les terrasse sont nombreuses et une ambiance décontracté semble de rigueur.. C’est sûr, je suis en vacance en Espagne : tapas, bières, sorties nocturnes tardives…
Parmi le programme des visites, il y a le fameux musée Guggenheim !
j’ai accompagné le groupe d’amis par principe mais déjà de l’extérieure ce bâtiment est sacrement des plus farfelu… j’adore. Selfie obligatoire devant le Poppies ! Et oui, j’ai fait mon touriste !
Vous aller me dire quel rapport avec l’Ecosophie, cette aventure du musée !?
L’écosophie est un regard différent sur l’écologie, se déconnecter de nos habitudes s’ouvrir vers autres chose, porter un regard plus spirituel, sortant des sentiers battus. C’est aller au delà du développement durable, reprendre contact avec ce qu’on ressent, retrouver un lien avec la nature profonde.
Voila ou je veux en venir, la visite de ce musée à été pour ma part une expérience marquante, surtout au rez-de-chaussée… On est plongé dans l’oeuvre d’art, on se promène au milieu d’une architecture sans repaires habituels. On marche, on déambule ne sachant plus où on est, on tourbillonne dans les labyrinthes, on se sent à la fois perdu et intrigué. On en vois ni le début ni la fin, sans repères, sans point visuel fixe, oubliant presque le haut du bas… C’est sans doute un peu comme être dans l’espace.
De plus l’expérience est reconductible sans modération sur plusieurs oeuvres d’art des plus étranges.
Sans repères ni début ni fin, en spiral, on se met a penser à notre place dans cet univers, notre vision, neutre de tout parasites, de point de repères habituelles… On est ailleurs le temps d’un moment.
J’ai eu la chance qu’il y avait, à cette époque, peu de monde, et l’expérience était plus intrigante et intimiste. On en ressort différent.
Les autres étages du musée, sont plus classiques dans le style « Art moderne ».
Ce qui m’a surpris est que cet art dit « Moderne », du style : une salle aussi grande que la moitié d’un stade de foot avec dans un coin un tas d’os humain !!!, est si étrange que tout le monde a ce fameux écouteur à l’oreille avec à la mains sa télécommande…. Comme personne n’y comprend rien !
C’est donc à la fois décevant que cet art sois si complexe qu’il faut de très nombreuses explications, et que d’autre part j’ai eu la vision d’humain-moutons écoutant les mêmes explications d’un monde qui leur échappe…
Je vous conseil donc ce musée, essentiellement pour le rez-de-chaussée. Déambuler dans un univers sans repère ni début, ni fin, ni logique… ressentez-vous, vous-même.
Le voyage n’est pas le but à atteindre, mais le chemin parcouru…