Ecoute l’arbre et la feuille. Les arbres racontent une histoire millénaire. Regarde le vent écoute les feuilles...

Bientôt les vacances et donc.. la page ! Que fait-on à la plage ! On s’ennuie ! Non, je blague ! On se baigne, on profite d'être ensemble, on se protège du soleil ... Et puis après on s'installe et on lis ! La plupart d'entre vous profitez de ces moments de répits pour prendre le temps de lire, à la plage, au camping, en campagne ou au jardin... Aussi je vais vous proposer dans les jours qui viennent une sélection de livres. Personnellement je ne lis jamais pour passer le temps comme les gens dans les salles d’attente, dans le tram ou le métro, au contraire, je mobilise du temps pour m’adonner à ma passion. Apprendre et voyager au travers une enquête, une histoire, une personne qui a pris le temps d'écrire, de se documenter et qui le fait partager. 

Et oui ! je devais voyager “en vrai”, prendre l’avion, passer mon temps dans les agences de voyages, payer une blinde pour un séjours ailleurs dans un pays inconnus et me demander toutes les 30 secondes : quoi manger, ou dormir, combien me reste-il, faut pas que je rate ma correspondance ! Voyez, j’ai essayé, ça c’est du vécu ! Chasser le naturel il revient au galop .. J’ai donc sereinement repris mes lectures extraordinaires de sagesse, d'aventures, d'excitations et de passions... dans ma maison de bordeaux qui me coûte aussi une blinde ! Alors au lieu de nous plaindre de notre pouvoir d'achat, un peu de sobriété heureuse serait plus d'actualité.. enfin bref ! 

Je vous propose de commencer par l'essentiel ! Allons droit au but, nous sommes mi juin, s’il vous en fallait un ! C’est celui ci. J’aime dire souvent que je regarde le vent et j'écoute les feuille tombées... David G haskell, propose lui, d'écouter les arbres ! 

    

Ecoute l’arbre et la feuille. Les arbres racontent une histoire millénaire. Si nous savions les entendre... Edition flammarion. Pour une fois je ne vous conseille pas d’attendre l'édition de poche, pour payer moins cher, car rien que la couverture vous donne l'impression de caresser un feuillage. 

Certaines des réactions de l’arbre se manifestent dans le long terme. C’est le cas de la croissance des branches vers la lumière celle des racines dans un sol fertile. L'architecte d’une plante ne doit rien au hasard. p68 Sapin Baumier 

Vous connaissez David G Haskell !? Non ! Moi non plus, je n’ai pas toujours la mémoire des noms... mais ça manière d'écrire m’a inspiré un autre livre des plus passionnant : Un an dans la vie d'une foret !

Bon revenons à l’ouvrage des arbres et des feuilles. accrocher vos ceintures car nous allons faire le tour du monde.. et en profondeur. C’est le récit des arbres particuliers de différentes contrés, du désert aux rues de Broadway. 

Un arbre des rues auquel on accorde une personnalité, de l’attention, de l’amour et une place dans la communauté locale, dont on connais le nom et l'histoire, vit plus longtemps qu’un objet décoratif parachuté par la municipalité et prive de soutien. p355 Poirier de Chine 

Il part d’un arbre, en explique le fonctionnement, la vie qui en découle, replace l’homme dans tous cela, et raconte l'histoire d’un pays au travers l'histoire de l’arbre. On y apprend tant de chose, technique de pousse, de survie de l’arbre, de communiquer, de sa coopération entre animaux et ces congénères, sa mémoire, son adaptabilité ou non... face à l’homme. 

Ces processus géologiques se heurtent à présent à des murs. Nous avons rasé les forets maritimes qui étaient des pépinières de jeunes arbres pour construire des routes et des villes. Les marées hautes butent contre des enrochements dont les blocs proviennent de l'intérieur des terres; elle viennent lécher l’asphalte et les façades des immeubles. Le sable, auparavant charrié par les rivières jusqu'à l’océan, reste coincé en amant, retenue par les barrages.... L'océan finira par submerger toutes ces infrastructures en dur, vouant à l'échec, les tentatives de l’homme d'imposer l'immuabilité. p144 Palmetto 

Toujours avec un vocabulaire accessible grand public, des histoires touchantes. Il parle d’un noisetier, nous explique l’interaction avec le charbon et évoque la mondialisation de l'énergie ! 

L'importation de combustibles, granulés de bois ou pétrole, renouvelables ou non, coupe tout lien sensoriel avec les sources d'énergie d’un pays. Nos réservoirs d’essence sont reliés à un réseau mondial, alors que nous ne le sommes pas nous- même, ni mentalement, ni physiquement. p211 Noisetier 

    

Il y a les pierres, le végétal, l’animal et les humains. Il n’y pas de hiérarchie, nous vivons tous en coopération, et ce n’est pas Jean-Marie Pelt qui me contredira.
Les arbres poussent, vivent et communiquent garce à une base d'échange entre les bactéries, champignons, insectes et oiseaux. L'auteur nous invite, avec le pin blanc japonais à aller plus loin dans une démarche spirituelle (japon oblige !). L'animiste prends conscience de la vie d’une être, comme celle d’une idée, d’un lieu et d’un moment. 

Les horticulteurs chinois et japonais sont au fait depuis des siècles de la primauté des relations. Le Sakutei-ki, un manuel japonais de jardinage du XIe siècle, peut- être l'écrit le plus ancien qui excite sur la paysagisme... recommandait aux jardiniers de prendre pleinement conscience de la nature sauvage, ne désignant pas par ces termes un monde distinct du nôtre, mais la nature intérieure de l’homme, des autres êtres vivants, de l’eau et des rochers. La conception de cette nature intérieure est animiste, ainsi les rochers ont des désirs, les arbres sont empreintes d’un solennité bouddhiste et les relations entre des éléments apparemment indépendants du paysage, l'arrangement des pierres et des plantes par exemple, déterminent l’humeur des esprits qui habitent toute chose. p433 Pin blanc du japon.