Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ecosophie 17
22 juin 2016

“Penser et agir avec la nature, une enquête philosophique”, Catherine et Raphaël Larrère

Y a des livres comme ça “Penser et agir avec la nature, une enquête philosophique” qui ne vous laisse pas indiffèrent ! Celui ci j‘ai mis 6 mois pour le lire ! Un peu comme le livre de Arne Naess, Catherine et Raphaël Larrère détaillent tout le cheminement philosophique qu’on peut avoir envers la nature, en tant qu'individu, que groupe d'individus, et d'espèce.
Rien n’est laissé au hasard, si on se pose une question il faut deja se poser la question de savoir pourquoi on se la pose !? Et par rapport a quoi !? L'individu, la nature, la société et/ou l'interactive entre eux !
Autant vous dire que je ne me suis jeté dessus au lever du lit !
Par contre j’avoue qu’une fois rentré dedans c’est passionnant parce que a chaque fois Catherine et Raphaël Larrère vont au bout des choses.

20160622_175650


Le début du livre est basée sur un concept anglo-saxon ( comprendre pro-américain) : le wilderness. Comment le traduite !? Et bien on ne peut pas, c’est pourquoi ce thème prend les 2/3 du livre.
L’idée est de différencier le sauvage de la nature domestique. Quand je parle du sauvage c’est tout autant le lion rugissant en savane, et non dans un zoo, que d’une plante verte au détour d’un chemin ou d’un trottoir.
Ce que j’en ai perçu est résumé page 169 : Le sapin en plastique est moins naturel que le sapin planté pour être coupé a Noël, qui lui meme est moins naturel que celui d’une foret de conifères qui s’est régénérée toute seule, qui lui meme est moins naturel que ne le serais le sapin d’une foret primaire.

Où est la limite du naturel pour notre regard ! Faut il critiquer les sapins planter pour être coupé plus que le sapin en plastique ! Quand on défends la nature, de quel nature parle t on !? Des sous bois plantés pour la promenade du dimanche, des parcs et jardins pour le plaisir de l’homme ? De la foret sauvage ... !? Ce livre nous remet les limites de ce qu’on défend. De quel droit on agis là alors que le fait meme d’agir est une action de l’homme sur la nature ! Comment trouver un compromis dans tout cela... !?
Si l'homme ce pose des questions les multinationales beaucoup moins !

Ce qui amène a des réflexions sur l’agroecologie, une agriculture écologiquement intensive pour le bien de tous. On dérape, mais cela amène a des réflexions par rapport a notre place et notre manière de traiter et de cultiver la terre, sur une nature restaurée.

J’y ai appris beaucoup de chose et notamment a propos de la révolution verte !
Connaissez le double effet de la révolution verte !? non ! Et bien c’est “la révolution doublement verte”, ou comment revenir a ce qu’on faisait avant mais autrement, avec des mots plus moderne et des techniques qui nous permet de survivre.

De mon point de vue personnel, on comprend que tout ceci se porterais bien mieux sans l’homme, mais nous sommes là, partie intégrante de notre propre environnement. D’autant plus que notre instant de survie fait qu’on veux s’imposer.

Ce livre est une référence pour tout ceux qui, comme moi, se posent des questions dans les questions car les réponses ne sont pas celles qu’on croit, et aller au bout du bout est passionnant.
J’avoue qu’il est ardu a lire, et je vous le déconseille pour la plage.

Je terminerais par un exemple de réflexion digne de cet ouvrage, page 325 :
Se régler sur la biodiversité n’exclut pas de respecter le sauvage, d'accepter la nature là où elle surgit, de se laisser surprendre par ses itinéraires en renonçant au mode de contrôle qu’est la prévision. Comme le montre Carolyn Merchant, cela se fait d’autant mieux que l’on abandonne la vison classique de la nature comme ensemble de processus dont la complexité rend impossible la prévision complète.

Comprenez pourquoi je vous le déconseille trop tôt le matin !! Mais après réflexion, la suite coule de source (oui, une source lointaine ..) et nous en apprend sur nous meme :

Passer de la wilderness a la biodiversité, ce n’est donc pas renoncer au sauvage et au modèle de liberté dont il est porteur, c’est apporter une autre référence positive : la diversité des formes de vie végétales, animales et humaines, celle des associations dans lesquelles elles se réalisent. C’est donc passer de l’individuel au collectif.

Hummmm voyez qu’en fin de compte c’est intéressant.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité